Comment prier
Dans le christianisme, la prière a la particularité
d’être particulièrement libre. Elle peut être dite aussi bien en communion avec
d’autres fidèles au cœur d’une église, que seul, en tout cas en apparence, car
en communion en esprit avec tous ceux qui prient. Elle ne nécessite aucune
tenue, aucun matériel, aucun lieu particulier ; elle peut être dite par
tous, pauvres ou puissants, dans les villes ou à la campagne, dans le monde ou
en plein désert.
Le clergé régulier et le clergé séculier respectent le
rythme régulier des heures canoniales : matines, laudes, prime,
tierce, sexte, none, vêpres, complies, qui sont autant de moments quotidiens
dédiés à la prière. Mais pour la majeure partie des croyants elle peut se dire
à tout instant de la journée, selon son rythme propre, selon ses besoins ou son
état d’esprit.
De la même manière elle pourra être plus ou moins
longue ou brève, et diversement structurée. Elle pourra être réduite au seul
Notre Père ou au contraire permettre d’établir un dialogue plus long et plus
profond avec Dieu.
Alors, mais seulement comme exemple sans qu’il n’y ait
aucun caractère obligatoire, sa structure pourra être : une introduction,
une reconnaissance de notre lien filial avec Dieu, une recherche de réponse
avec lectio divina ou méditation, et
une conclusion.
Cette structure présente l’avantage de se calquer sur
celle de la messe, mais à l’échelle du personnel et du quotidien. On pourra
accéder à chacune de ces étapes en appuyant sur la flèche → en haut à droite de cette page. On y retrouvera une
esthétique volontairement sobre et dépouillée, qui aidera peut-être à se
concentrer sur l’essentiel, au plus profond de soi.
L’objectif de ces quatre étapes est donné
ci-dessous :
-
Une
introduction :
Sorte
d’équivalent personnel au chant d’entrée et à la salutation de l’autel qui
ouvrent la messe, quelques mots tels que :
Me voici devant Toi mon Seigneur. Tu me connais, Tu as
été avec moi tout au long de ce jour. Je n’ai rien à Te cacher, j’arrive comme
je suis en ce moment : [et décrire son état d’esprit].
-
Reconnaissance
de notre lien filial avec Dieu :
Sorte
d’équivalent personnel de l’acte pénitentiel, du Kyrie eleison et du Gloria qui
se suivent au cours de la messe, quelques mots tels que :
Quelles qu’aient été mes joies et mes peines, ou mes réussites et mes
difficultés, je sais que Tu es avec moi, Seigneur, et avec chaque être de la
Création comme Tu as été à l’origine de toutes les beautés de notre monde, et
de toutes les qualités présentes chez les hommes. Aussi je proclame comme
dans les Psaumes : « Bénis le Seigneur, n’oublie aucun de Ses
bienfaits » (Ps 103, 2).
Pardon d’autant plus pour toutes mes fautes et pour
toutes mes erreurs, qui montrent combien, au milieu de cette création et par le
fait de la liberté que Tu nous as accordée, nous sommes encore
prompts à blesser ou à nous sentir blessés, à tromper ou à se tromper, à ne pas
comprendre, à ne pas pardonner ou à ne pas aimer, ce qui est souvent la même
chose et la source de bien des errements et des malheurs dans le monde. Mais « même là, Ta main me conduit, Ta droite me saisit » (Ps 139,10)
et nous sommes tout autant désireux de nous élever,
aidés en cela par les actes et les mots de tous ceux que Tu as inspirés,
et éclairés par la parole et le parcours du Christ parmi les hommes.
-
Recherche
de la réponse dans le parcours du Christ ou des Textes Saints, lectio divina ou autre méditation :
Sorte
d’équivalent personnel de la liturgie de la parole, lecture biblique et homélie
au cours de la messe, il peut s’agir de lire un ou plusieurs textes en rapport
avec notre état d’esprit, ou sinon les lectures du jour prévues dans le calendrier
liturgique, ou plus librement d’autres textes, ou bien encore simplement penser
aux merveilles du monde qui participent de la création divine. Comme vu
notamment dans notre ouvrage « l’évangile selon le monde », elles
manifestent Ses Qualités dans le monde et en nous, et donc nous rappellent
combien l’on peut trouver les réponses et la Paix en nous, et se rapprocher de
Lui aussi près et aussi haut qu’on le veut.
-
Communion
avec Dieu et conclusion :
Sorte
d’équivalent personnel de la liturgie eucharistique à la messe, puis de la
communion et des rites de conclusion, il s’agit de se rappeler combien la vie,
les paroles et la Résurrection du Christ baignent les membres de son Église,
depuis, dans un monde nouveau où les apôtres, les saints et tous les croyants
bénéficient des dons de la Vie Éternelle, de son Esprit, et de sa Paix. Et donc
pourquoi pas quelques mots comme :
Seigneur,
Tu nous as dit : « je vous laisse la Paix, je vous donne ma
Paix » (Jn 14,27).
Aide-moi
donc à diriger chaque jour de ma vie dans cette Paix,
Que je
sois dans mes actions, que je sois dans mes pensées,
Que je
sois dans le monde, toujours prêt/prête à m’élever,
Constamment
à Ton image, et conduit/conduite par Toi,
Partout
et toujours comme Tu souhaites que je sois.
Ou bien :
Seigneur, Tu
nous as laissé cette prière que je dis devant Toi :
Notre Père, qui es aux cieux,
Que Ton nom soit sanctifié,
Que Ton règne vienne,
Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du Mal.
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