mais aussi la multiplication des pains
Les allusions aux symboles numériques sont très nombreuses dans la Bible.
Il en est tout autant, voire encore davantage, dans le Nouveau Testament. On
pense notamment au nombre de poissons comptés lors de la pêche
miraculeuse : 153, le 17e nombre triangulaire, autrement dit 153 = 1+2+3+...+17, et ce qui est assez
connu. Celui-ci est relié à de multiples considérations centrées sur le
nombre 17 et passées en revue dans l’ouvrage librement téléchargeable « l’évangile selon le monde », nous y reviendrons plus
loin.
Beaucoup de ces références numériques sont également centrées sur le nombre 13, comme on peut le
constater dans le même ouvrage: ainsi les valeurs numériques de mots et de noms tels que Yahweh, l'agneau, le pain, le vin etc. Ce qui est moins connu, et même pas
vu ailleurs du tout à ma connaissance, c’est qu’on peut le remarquer également
à travers un autre miracle dit de « la multiplication des pains »
réalisé par Jésus. J’évoque surtout par-là les mots qui suivent le miracle et
rapportés dans l’évangile selon Marc, chapitre 8 versets 18 à 21 :
[Après le miracle, Jésus dit aux disciples :]
« Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous
n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ? Quand j’ai rompu les
cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers
pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent :
« Douze. » « Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille,
combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? »
Ils lui répondirent : « Sept. » Il leur disait :
« Vous ne comprenez pas encore ? »
Puis le récit passe à un autre miracle. Pourtant Jésus semble avoir posé
une énigme sans en donner la solution.
Le Christ laisse entendre qu’il faut la chercher par soi-même, et que
ceux qui ont des yeux pour voir ou des oreilles pour entendre comprendront ce
qu’il a voulu dire. Quelques versets auparavant, il avertissait son
auditoire du fait que ceux qui le suivaient n'y parviendraient sans doute
pas puisqu’on peut lire : « Pourquoi cette génération
cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne
sera donné à cette génération ». Il faudra davantage de connaissances
et de réflexion pour saisir toute la profondeur de son message et de ses allusions
cryptées. D’ordinaire on ne relève que la valeur symbolique des nombres 7 et
12, souvent présents dans l’Ancien Testament et auquel ils pouvaient renvoyer.
Mais, à ma connaissance, on ne voit pas alors le rapport avec les nombres 4000
et 5000 qui sont également cités. Et rien qui explique le caractère énigmatique
de sa phrase, pourtant souligné par les mots « Vous ne comprenez
pas encore ? » et d’autant plus qu’on sent bien qu’il manque un
élément, le seul qui n’est pas déjà cité : non pas le nombre de corbeilles
qu'il reste, qui est donné, mais le nombre de corbeilles qui ont permis de
nourrir les personnes présentes. Or on peut maintenant comprendre cette
relation entre les nombres 7, 12, 4000 et 5000 et un nombre caché, mise en
évidence à travers un authentique problème mathématique dont je vous propose
une résolution :
5000 personnes sont nourries grâce à p paniers de n morceaux de pain.
D’après les mots de l’évangile il reste 12 paniers donc 12n morceaux de pain.
4000 personnes sont nourries grâce à p’ paniers de n morceaux de pain.
D’après l’évangile il reste 7 paniers donc 7n morceaux de pain.
On a donc à la fois p´n + 12n = 5000 et p’´n + 7n = 4000, ce qu’on peut écrire
aussi (p+12)n = 5000 et (p’+7)n = 4000.
En soustrayant ces deux égalités on trouve (p-p’)n + 5n = 1000.
Une intuition peut laisser penser que le problème sous-entend le fait que p=p’
autrement dit que le nombre de paniers ayant réellement nourri les personnes
présentes est le même à chacun des deux partages miraculeux, et qu’il a une
valeur symbolique assez claire que la résolution de l'énigme dévoilera. En
effet tout semble présenté comme un problème mathématique débouchant sur UN
nombre caché à trouver et non pas deux : LE nombre de corbeilles qui ont
permis de nourrir l’assistance lors de chacun des deux partages. Nous allons
que cette idée sera prouvée ci-dessous mais on peut déjà dévoiler que si tel est bien le cas on
trouve 5n=1000 donc n=200 et par suite p+12=5000/200=25 et donc p=13 ;
et logiquement p’+7=4000/200=20 donc p’=13 également.
Cette intuition peut se prouver, comme nous le disions. Les mots de Jésus sont en effet un petit problème d’arithmétique comme il y en avait
déjà dans l’Antiquité. Sa résolution est permise par les deux phrases données
correspondant aux deux distributions de morceaux de pain. S’il n’y en avait eu
qu’une, on n’aurait pas pu résoudre le problème de façon unique. Mais tout est
donné, fort opportunément, et voici ce qu’on peut faire alors :
En multipliant l’égalité (p+12)n=5000 par 4 et (p’+7)n=4000 par 5 on
obtient 4(p+12)n=20000 et 5(p’+7)n=20000. On aboutit à ce moment à une
égalité ne faisant intervenir que des nombres entiers naturels :
4(p+12)n = 5(p’+7)n donc 4(p+12) = 5(p’+7). Or comme 4 ne
divise par 5, c’est que 4 divise p’+7 donc que p’+7 est égal à 8 ou 12 ou 16
etc. Et comme 5 ne divise par 4 c’est que 5 divise p+12 donc que p+12 est égal
à 15 ou 20 etc. Voici les possibilités qui en découlent, donnant les valeurs de
p et p’ les plus petites telles que ces deux assertions soient vérifiées :
|
p+12=15 donc p=3 |
p+12=20 donc p=8 |
p+12=25 donc p=13 |
p’+7=8 donc p’=1 |
Impossible car alors 4(p+12)=60 et 5(p’+7)=40 or il faut 4(p+12)=5(p’+7) |
Impossible car alors 4(p+12)=80 et 5(p’+7)=40 or il faut 4(p+12)=5(p’+7) |
Impossible car alors 4(p+12)=100 et 5(p’+7)=40 or il faut 4(p+12)=5(p’+7) |
p’+7=12 donc p’=5 |
Alors 4(p+12)=60 et 5(p’+7)=60 |
Impossible car alors 4(p+12)=80 et 5(p’+7)=60 or il faut 4(p+12)=5(p’+7) |
Impossible car alors 4(p+12)=100 et 5(p’+7)=60 or il faut 4(p+12)=5(p’+7) |
p’+7=16 donc p’=9 |
Impossible car alors 4(p+12)=60 et 5(p’+7)=80 or il faut 4(p+12)=5(p’+7) |
Alors 4(p+12)=80 et 5(p’+7)=80 |
Impossible car alors 4(p+12)=100 et 5(p’+7)=60 or il faut 4(p+12)=5(p’+7) |
p’+7=20 donc p’=13 |
Impossible car alors 4(p+12)=60 et 5(p’+7)=100 or il faut 4(p+12)=5(p’+7) |
Impossible car alors 4(p+12)=80 et 5(p’+7)=100 or il faut 4(p+12)=5(p’+7) |
Alors on a bien 4(p+12)=100 et 5(p’+7)=100 et aussi, de plus, p=p’ |
Si p’=5 et p=3 on a bien alors 4(p+12)=5(p’+7). Comme on doit avoir de
plus (p+12)n=5000 et (p’+7)n=4000, cela nous donne 15n=5000 mais il n’y a pas
de nombre n entier tel que 15n=5000. Ce couple p’=5 et p=3 doit donc être
exclu. Il en est de même pour des valeurs hors tableaux de p ou de p’ qui
seraient par exemple p’=17 et donc p’+7=24, ou p’=21 et donc p’+7=28. Il
faudrait aller chercher plus loin d’autres possibilités ce qui confirme que les
premières valeurs, les plus simples et les plus symboliques potentiellement
d’où les mots de la parabole, sont bien à chercher seulement parmi les
premières solutions présentes dans ce tableau.
Si p’=9 et p=8 on a bien alors 4(p+12)=5(p’+7). Comme on doit avoir de plus
(p+12)n=5000 et (p’+7)n=4000, cela nous donne 16n=4000 et 20n=5000 donc n=250.
Cette solution est possible, mais ni p’ ni p ni n’ont de valeur qui revête une
importance symbolique dans la Bible ou en lien avec les nombres cités dans la
parabole.
Dernière solution : p’=p=13 et alors n=200, et la valeur commune de
4(p+12) et de 5(p’+7) est tout simplement 100. Cela nous confirme que l’idée
était de pointer vers une solution où p=p’=13. Et donc que c’est cette valeur
commune qui était visée : le nombre 13.
Qu’est-ce que cette solution signifie au cœur de la parabole ? Que
les personnes habiles à calculer peuvent trouver le nombre de paniers qui ont
pu nourrir l’assistance, et que ce nombre est 13, ce même nombre qui est
contenu dans la valeur gématrique de YHWH et de nombreux autres mots revêtant
une valeur symbolique importante et listés dans notre ouvrage « l’évangile selon le monde ». En fait, si l’on ajoute les
13 corbeilles qui ont nourri l’assistance lors du premier partage, ajoutées aux
13 corbeilles correspondant au deuxième partage, on trouve 26, qui est même
exactement égal à la valeur numérique du nom de Dieu, YHWH. En conséquence
la parabole, avec son énigme mathématique, montre que ce même nombre qui est
présent partout où intervient la Volonté Divine, partout où s’exprime le Verbe
Divin à travers tous ces mots dont la symbolique est centrale dans l’Ancien et
dans le Nouveau Testament, est encore présent lorsque Jésus multiplie les pains.
Des nombres sont particulièrement importants dans la Bible. Ainsi par
exemple les nombres 7 et 12 (les douze tribus d’Israël, les douze apôtres etc) ainsi qu’on peut le voir notamment sur cette autre page de
ce site. On a dit plus haut que d’autres calculs plus subtils, mais
auxquels sont habitués les lecteurs érudits de la Bible depuis l’Antiquité, se
rapportent au nombre 13. Pour cela aussi se reporter à cette autre page de
ce site ou à l’ouvrage « l’évangile selon le monde ». Plusieurs chercheurs ont mis
en évidence d’autres calculs ; je pense notamment à ceux de Meysing, Gevirtz et Labuschagne concernant l’âge étrange et étonnant auquel
sont morts les Patriarches de l’Ancien Testament, et renvoyant, eux, au nombre
17. Il semble en fait, au regard de ce qu’on peut lire dans notre ouvrage
« l’évangile selon le monde », que les mots et nombres en
rapport avec 13 concernent plus directement Dieu, et ceux en rapport avec 17
sont davantage attachés aux prophètes. D’autres y voient un nombre en rapport
avec la présence de Dieu ce qui n’entre pas réellement en contradiction avec
l’affirmation précédente : 13 concernerait davantage Dieu lui-même et 17
davantage sa Présence, sa Sagesse, bref l’Esprit-Saint qui a inspiré les
Patriarches, les Prophètes et les Apôtres. On comprend alors d’autant mieux
l’allusion au 13 lors du partage du pain par Jésus dans l’évangile selon
saint Marc, et le renvoi au 17 lors de la pêche miraculeuse, encore plus en
passant par une somme de nombres qui augmente jusqu’à arriver au 17e
nombre triangulaire qui est cité alors dans l’évangile selon saint Jean, et qui
exprime merveilleusement l’Esprit-Saint qui se répand dans le monde grâce à l’action
des apôtres.
Il y a donc en fait deux choses qui sont révélées à travers
ces quelques mots de l’évangile selon saint Marc que nous avons étudiés
ici : la première est que les auteurs des évangiles veulent exprimer la preuve d’une intervention divine à
travers Jésus lors de ce miracle pour qui sait le comprendre ; la seconde est que, pour
ceux qui comprennent le calcul donné à faire et qui sont alors renvoyés vers le nombre 13,
y compris ceux qui ne soupçonnaient pas son importance, il s’ouvre tout un univers centré sur
ce nombre, avec une constellation de symboles qui y sont liés et présents dans l’Ancien et dans le
Nouveau Testament : à travers la valeur numérique de mots importants dont
nous parlions plus haut et liés à 13 ou à 17, mais aussi dans le Chrisme, ou dans le très
célèbre carré SATOR. Pour tout cela voir encore « l’évangile selon le monde ».
Ce n’est pas tout. L’évangile selon saint Marc est souvent
présenté comme le premier évangile, et le plus fruste pour tout dire, car
présentant essentiellement des miracles et dépourvu de profondeur si l’on en
croit les spécialistes, au contraire de l’évangile selon saint Jean avec sa
hauteur théologique et le nombre pythagoricien 153. Or on se rend compte
maintenant, à travers ce problème mathématique, que l’évangile selon saint Marc
est tout aussi profond. Mieux encore : d’une façon encore plus troublante
s’ils ont été écrits par des groupes différents, il complète parfaitement
l’évangile selon Jean en proposant des allusions mathématiques cachées lors de
la multiplication des pains, tandis que l’on en trouve dans le 4e
évangile lors de la pêche miraculeuse ; ils se complètent parfaitement
aussi du point de vue exprimé quelques lignes plus haut puisque l’un renvoie au
nombre 13 et l’autre au nombre 17. On pourrait même aller plus loin en
remarquant que les phrases étudiées ici, provenant de l’évangile selon saint
Marc, demandent une résolution habile, plus complexe en tout cas que pour ce
qui concerne le 4e évangile avec le 17e nombre
triangulaire, donné très simplement et très directement, « en
clair ». La résolution du problème mathématique de l’évangile selon saint
Marc, encore plus en le complétant avec l’évangile selon saint Jean, renvoie
vers tout un système de pensée centré autour des nombres comme on l’a dit plus
haut, toute une « constellation » de symboles qui y sont liés et qui
montrent l’une de ces deux choses : soit ces questions étaient au cœur des
réflexions des premiers chrétiens, et des tout premiers chrétiens même, vu l’antériorité
de l’évangile selon saint Marc ; soit un authentique message de Jésus
montrant sa connaissance supérieure et, de tout façon, liée à une connaissance
supérieure de nombreux mots et symboles liés entre eux de la façon exposée dans
« l’évangile selon le monde » ; l’ouvrage les présente
et montre que des notions présentes par exemple dans le carré SATOR, et pas seulement, renvoient de
façon très étonnante à des connaissances de l’Antiquité mais même parfois bien
au-delà de ce qui était supposé connu dans l’Antiquité, ce qui est particulièrement
troublant.
© Luc Marin, juillet 2022
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