les récits, les
civilisations qu’ils ont laissées, les cités englouties
et dans quel plan
d’ensemble cela semble s’inscrire.
Les anges apparaissent très tôt dans la Bible, et lors de chaque
événement crucial pour les Hommes : ils sont là lorsqu’Adam et Eve sont
chassés du Paradis, ils sont là pour éprouver Abraham, pour guider de grands
noms de la Bible. Ils apparaissent aux prophètes Elie, Daniel, Ezéchiel… Ils
sont là aussi quand Marie-Madeleine découvre le tombeau vide de Jésus… Moins
connu, le récit biblique de ces anges qui s’unirent aux humaines pour former
« la race des géants » qui aurait peuplé la Terre avant de
disparaître à cause de leurs erreurs :
Genèse 6,1-4 : « Lorsque les
hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des
filles leur furent nées, les fils de
Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour
femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent.
Alors l'Éternel dit: Mon esprit ne restera pas à toujours dans l'homme,
car l'homme n'est que
chair, et ses jours seront de cent vingt ans.
Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de
Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu'elles leur eurent donné des
enfants: ce sont ces héros qui furent fameux dans les temps anciens. » Puis « Yahweh
vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les
pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. Et Yahweh
se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé dans son cœur,
et il dit: " J'exterminerai de dessus la terre l'homme que j'ai créé,
depuis l'homme jusqu'aux animaux domestiques, aux reptiles et aux oiseaux du
ciel, car je me repens de les avoir faits. " » Le célèbre Noé semble avoir été l’un
d’eux : « Mais Noé trouva grâce
aux yeux de Yahweh. Voici l'histoire de Noé. Noé était un homme juste, intègre
parmi les hommes de son temps; Noé marchait avec Dieu. » (Genèse
6,8-10) Et ses descendants, les seuls
survivants humains du Déluge, sont donc les descendants des géants, et donc des
anges venus sur la Terre.
Il est question à plusieurs reprises de ces géants. Ainsi en
Nombres 13,33 : « Et nous
y avons vu les géants, enfants d`Anak, de la race des géants: nous étions à nos
yeux et aux leurs comme des sauterelles. »
Ou en Deutéronome
1,28 : « Où
monterions-nous? Nos frères nous ont fait perdre courage, en disant: C`est un
peuple plus grand et de plus haute taille que nous; ce sont des villes grandes
et fortifiées jusqu`au ciel; nous y avons même vu des enfants d`Anak. » Ou encore en Deutéronome
2,10 : « Les Émim
y habitaient auparavant; c`était un peuple grand, nombreux et de haute taille,
comme les Anakim. »
puis plus loin en Deutéronome 2,21 : « C`était un peuple grand, nombreux et de haute taille, comme les Anakim.
L`Éternel les détruisit devant les Ammonites, qui les chassèrent et
s`établirent à leur place. » On les retrouve notamment encore en Josué 11,22 : « Il ne resta point d`Anakim dans le pays des
enfants d`Israël; il n`en resta qu`à Gaza, à Gath et à Asdod. »
C’est de l’une de ces villes qu’était originaire Goliath, le géant que dut
affronter David. Une conception de géants d’autant plus troublante qu’on la
retrouve par exemple dans le mythe grec du géant Orion, ainsi représenté dans
ce tableau de Nicolas Poussin :
Nous verrons plus bas que la relation entre la Bible, les géants et
les anges d’un côté, et les « héros » de l’Antiquité et Orion de
l’autre, n’est certainement pas fortuite. Elle représente une réalité :
non pas celle qu’on imagine sans doute, mais une réalité tout de même, qui met
en rapport ces différents récits.
S’ils furent de moins en moins nombreux au fil du temps, les géants
descendants des anges semblent avoir régné pour la plupart lors de cette
période que décrit la Bible, lorsque des humains vivaient souvent plusieurs
centaines d’années, et avant le récit du Déluge puis de la destruction des
cités de Sodome et Gomorrhe et de la tour de Babel. Ces cataclysmes naturels,
ou ces punitions divines selon la conception des choses que chacun peut se
faire, ont symbolisé la disparition de tout ce monde ancien, avec sa faune et
sa flore d’alors, avec ses géants, et avec leurs constructions monumentales.
Des constructions si monumentales et si ambitieuses
qu’elles ont été la cause de leur propre perte : « Ils dirent encore: " Allons,
bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet soit dans le ciel, et
faisons-nous un monument, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de
toute la terre. " Mais Yahweh descendit pour voir la ville et la tour que
bâtissaient les fils des hommes. Et Yahweh dit: " Voici, ils sont un seul
peuple et ils ont pour eux tous une même langue; et cet ouvrage est le
commencement de leurs entreprises; maintenant rien ne les empêchera d'accomplir
leurs projets. Allons, descendons, et là même confondons leur langage, de sorte
qu'ils n'entendent plus le langage les uns des autres. " C'est ainsi que
Yahweh les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de
bâtir la ville. » (Genèse 11,4-8) Nous sommes là fort près du mythe de
l’Atlantide nous nous reparlerons peu après, gouvernée par Atlas, un titan,
puis par ses descendants ; et détruite à cause de son ambition et de ses
erreurs. Il est bien étonnant de lire des récits similaires dans des
civilisations proches géographiquement, mais qui se considéraient comme
ennemies : la Judée (Sodome et Gomorrhe), la Grèce (l’Atlantide), la
Mésopotamie (la tour de Babel et le Déluge, dont les récits originaux ont
inspiré la Bible).
Depuis les années 1960 et les ouvrages de Robert Charroux puis de
Erich von Däniken, beaucoup
ont imaginé que ces anges de la Bible seraient d’authentiques créatures
célestes en ce sens qu’ils viendraient du ciel, c’est-à-dire d’une autre
planète. Les adeptes de cette théorie des « anciens astronautes » ou
« néo-évhémérisme » imaginent que ces « anges » bien réels
ont donné naissance aux « dieux », « géants »,
« titans » ou « héros » des mythologies. Ceux-ci auraient
régné sur la Terre pendant cette période où l’on construisait des temples et des
cités gigantesques dont il reste les vestiges en Egypte, en Mésopotamie, dans
la vallée de l’Indus, en Amérique... Dans la suite du mouvement New-Age,
plusieurs ont aussi relié cette croyance à des lectures prophétiques réalisées
par Edgar Cayce, qui évoquait le continent mythique de l'Atlantide et de sa
prochaine réapparition.
La première
référence connue à l’Atlantide est faite par Platon dans ses célèbres œuvres le
"Timée"
et le "Critias".
Le philosophe y raconte comment, lors d'un voyage en Egypte, des prêtres
auraient révélé au grec Solon l'existence, plusieurs milliers d’années
auparavant, d'un immense continent : l’Atlantide. Il aurait été plus vaste
que l’Afrique du Nord et l’Asie mineure réunies, et situé au-delà des colonnes
d'Hercule : au-delà, donc, de l'actuel détroit de Gibraltar. Voici les
extraits du "Timée" qui nous le présente :
« On pouvait alors traverser cet Océan ; car il s'y trouvait une
île devant ce détroit que vous appelez, dites-vous, les colonnes d'Héraclès.
Cette île était plus grande que la Libye et l'Asie réunies. De cette île on
pouvait alors passer dans les autres îles et de celles-ci gagner tout le
continent qui s'étend en face d'elles et borde cette véritable mer.»
« Car tout ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble
à un port dont l'entrée est étroite, tandis que ce qui est au-delà forme une
véritable mer et que la terre qui l'entoure a vraiment tous les titres pour
être appelée continent. Or dans cette île Atlantide, des rois avaient formé une
grande et admirable puissance, qui étendait sa domination sur l'île entière et
sur beaucoup d'autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà
du détroit, de notre côté, ils étaient maîtres de la Libye jusqu'à l'Egypte, et
de l'Europe jusqu'à la Tyrrhénie... »
Selon Platon,
l’Atlantide était couvert de plaines fécondes et d’immenses forêts. On y voyait
une flore luxuriante et d’une faune variée, avec, notamment, de grands
troupeaux d’éléphants. Le sol recelait de riches filons d’or, d’argent et
d’autres métaux. Et à son extrémité sud, ses rois bâtirent une ville à la
mesure de ce continent merveilleux. Nommée elle aussi Atlantide, cette cité
était formée par sept cercles concentriques de terre et de canaux. Au cœur de
celle-ci, se dressait la résidence royale où vivait le grand roi de
l'Atlantide: Atlas, qui donna son nom au mont et au continent. Comme
les cités de Sodome et Gomorrhe dans la Bible, comme la Mésopotamie et sa tour
de Babel, cette brillante civilisation s’acheva à cause de ses erreurs :
« Aussi, n’ayant d’attention qu’à la vertu,
faisaient-ils peu de cas de leurs biens et supportaient-ils aisément le fardeau
qu’était pour eux la masse de leur or et de leurs autres possessions. Ils n’étaient
pas enivrés par les plaisirs de la richesse et, toujours maîtres d’eux-mêmes,
ils ne s’écartaient pas de leur devoir. Tempérants comme ils étaient, ils
voyaient nettement que tous ces biens aussi s’accroissaient par l’affection
mutuelle unie à la vertu, et que, si on s’y attache et les honore, ils
périssent eux-mêmes et la vertu avec eux. Tant qu’ils raisonnèrent ainsi et
gardèrent leur nature divine, ils virent croître tous les biens dont j’ai
parlé. Mais quand la portion divine qui était en eux s’altéra par son fréquent
mélange avec un élément mortel considérable et que le caractère humain
prédomina, incapables dès lors de supporter la prospérité, ils se conduisirent
indécemment, et à ceux qui savent voir, ils apparurent laids, parce qu’ils perdaient
les plus beaux de leurs biens les plus précieux, tandis que ceux qui ne savent
pas discerner ce qu’est la vraie vie heureuse les trouvaient justement alors
parfaitement beaux et heureux, tout infectés qu’ils étaient d’injustes
convoitises et de l’orgueil de dominer. Alors le dieu des dieux, Zeus, qui
règne suivant les lois et qui peut discerner ces sortes de choses, s’apercevant
du malheureux état d’une race qui avait été vertueuse, résolut de les châtier
pour les rendre plus modérés et plus sages. » (Platon, Critias)
Beaucoup ont essayé
de voir, dans ce récit à visée philosophique, une part de vérité. D’autant plus
quand on considère sa valeur universelle. En Inde, en Mésopotamie, en Amérique,
en Europe du Nord, on retrouve des légendes similaires.
Ce continent, les
conquistadors ont cru le reconnaître dans l’Amérique, cette « terre
inconnue » qu’ils découvraient alors, avec ses allures paradisiaques, ses
richesses naturelles et ses cités magnifiques. D’autres ont continué à le
chercher au fond de l’Atlantique. Ou bien évanoui en même temps que ses
fondateurs venant du ciel, peut-être. De fait, on va voir ci-dessous qu’il y a
des rapports étonnants à établir entre Atlas, les mythes anciens et le ciel.
Mais aussi entre Atlas, Hercule et le continent américain.
Et bien au-delà.
Dans les premiers
temps de la civilisation humaine, se sont constituées en effet beaucoup
d’autres cités cyclopéennes, beaucoup de villes plus vastes et plus puissances
que l’on imagine : en Egypte, à Dwarka en Inde, mais aussi en Mésopotamie
comme le rapportent les vestiges archéologiques mais aussi le fameux mythe de
« la tour de Babel », rapporté lui aussi dans la Bible. Et l’on voit
des reliefs faits de pierres monumentales et très troublants, engloutis sous
les mers, à Bimini (archipel des Bahamas) ou à Yonaguni (au large du Japon).
Ci-dessous à gauche le monument de Bimini, et à droite celui
de Yonaguni :
Les pages suivantes
montrent des liens troublants entre tous ces sites. Et des liens encore plus
troublants quand on considère leur répartition sur la Terre, qui semblent
suivre des lignes qui sont proches des tropiques, ou bien de la projection de
deux grands cercles dessinés sur le globe terrestre. Voici en effet la carte des lieux supposés
de l’Atlantide :
Et l’emplacement de
la plupart des grandes cités dont il subsiste les vestiges
sur la Terre:
Enfin voici un grand
cercle dont la projection correspond à l’une de ces courbes :
Des images issues
elles aussi des pages suivantes. On y comprend le pourquoi de ces grands
cercles, et comment ils relient ces sites, les récits de la Bible, les mythes
de l’Antiquité, et le ciel. Tout cela ne relève peut-être pas que
du hasard…
Ces éléments
établissent des liens étonnants et insoupçonnés entre les lieux des différentes
apparitions mariales,
l’orientation du monastère de Qumran, ce qui n’avait pas été vu jusque-là,
la géométrie de la Grande
Pyramide avec des considérations inédites,
et de nombreux autres symboles
tels que le célèbre « carré SATOR », célèbre mais qui
n’avait pas été compris jusque-là :
Ces considérations renvoient à des croyances très anciennes
touchant aux symboles et aux mythes, et notamment celles permettant
de brosser une brève reconstruction de l’éclosion
du christianisme, avec les influences qui l’ont accompagnée, et même
d’apporter un éclairage nouveau sur le Jésus historique et
sur la thèse d’un Jésus mythique
et le rôle de saint Paul, ou sur le tombeau attribué à Jésus à
Talpiot. À la lecture de ces lignes, difficile de ne pas y voir quel message universel se
dégage, si important de nos jours. Il semble puiser dans des signes visibles
par tous de par le monde, des mythes et symboles qu’on retrouve dans plusieurs
religions et qui les relient entre elles et avec le christianisme.
Ces messages universels sont difficiles à ignorer à notre époque, et inspirent le monde de ceux qui croient,
tel qu’il est ou pourrait être aujourd’hui.
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